Après quelques jours de vacances, la présidente Park Geun-hye a repris hier son travail. La première chose qu’elle a faite : recevoir Katsuya Okada, le chef du parti démocrate du Japon (PDJ), le principal parti d’opposition.
 
C’était une occasion pour elle de revenir sur le prochain discours du Premier ministre nippon. Shinzo Abe doit le prononcer à l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale.
 
La chef de l’Etat sud-coréen a alors affirmé s’attendre à ce qu’Abe reconfirme clairement les perceptions historiques de l’ancien Premier ministre Tomiichi Murayama et de l’ex secrétaire général du gouvernement Yohei Kono. Ces deux hommes avaient exprimé leur repentir pour l’occupation coloniale de la Corée et pour l’agression de leur pays.
 
La locataire de la Maison bleue a souligné en même temps la nécessité de régler en urgence le dossier des anciennes femmes de réconfort, car la majorité de ces victimes de l’esclavage sexuel sont maintenant octogénaires.
 
Pour sa part, Okada s’est déclaré confus et honteux de cette barbarie. Il s'est également engagé à transmettre au gouvernement d’Abe les propos de Park Geun-hye. Et d’ajouter que Séoul et Tokyo trouvent de bons résultats dans leurs négociations intergouvernementales sur le sujet.
 
Le patron du PDJ a aussi affirmé qu’il est souhaitable d’organiser régulièrement le sommet sud-coréano-nippon, en dépit de toutes les difficultés.