L’UDNP a saisi à la fin du mois dernier la Commission électorale nationale (NEC) pour lui demander si les ministres des Finances et de l’Intérieur ont violé ou pas le code électoral. La NEC a rendu hier son verdict : la principale formation d’opposition a tort.
 
Petit rappel des faits : le Saenuri, la majorité gouvernementale, a organisé le 25 août une réunion de tous ses députés dans une ville de province. Ce soir-là, le ministre des Finances Choi Kyung-hwan et celui de l'Intérieur Chong Jong-sup y étaient présents. 
 
Le premier s’est alors engagé à œuvrer pour porter de nouveau à entre 3 % et 4 % le taux de croissance potentielle de l’année prochaine avec à l’horizon les prochaines législatives. Pour sa part, le second a porté un toast « à la victoire du parti aux élections ». C’est ces propos qui ont provoqué l’ire de l’UDNP, qui a alors dénoncé la violation du code électoral.
 
Cela dit, la NEC a jugé que Choi aurait dit cela pour demander au parti au pouvoir d’apporter sa coopération à l’adoption de projets de loi en vue de relancer l’économie et qu’il est difficile de considérer le toast de Chong comme des propos qui peuvent peser sur les résultats des élections. La commission l’a cependant mis en garde contre un acte susceptible d’être considéré comme le non-respect de la neutralité au scrutin.
 
Sans surprise, les deux partis rivaux font part de réactions contrastées. Le Saenuri parle de bon sens et demande à l’UDNP de cesser immédiatement sa tentative d’en faire une dispute politique. Celle-ci ne l’entend pas de cette oreille. Tous ses députés ont signé une motion d’impeachement contre le ministre de l’Intérieur, présentée hier au Parlement. 
 
Ils envisagent de faire de même contre Choi Kyung-hwan ou de déposer une motion de censure. Mais la possibilité pour l’Assemblée nationale de les voter est très mince, car le Saenuri conserve la majorité des sièges.