Au lendemain de l’annonce officielle du ministère de l’Education, qui a décidé d'introduire en 2017 dans les collèges et les lycées un seul livre d’Histoire de Corée publié sous l’égide de l’Etat, les tensions politiques sont palpables.
 
Le Saenuri continue de mettre en avant les problèmes qui se posent dans l’actuel système de publication afin de soutenir la décision du ministère. Actuellement, ce sont les maisons d’édition qui recrutent une équipe d’auteurs pour rédiger ces manuels avant de les soumettre à l’approbation du ministre de l’Education. Chaque école n’a qu’à choisir l’un d’entre eux. Mais pour le parti conservateur au pouvoir, l’inclinaison à gauche de certains ouvrages s’est intensifiée. Et leurs auteurs n’acceptent pas les instructions ministérielles de les modifier ou compléter.
 
Dans le camp d’en face, l’UDNP dénonce un coup d’Etat historique. Cette première force d’opposition a alors déclaré au pouvoir une guerre totale. Certains de ses députés manifestent dans les rues de Gwanghwamun, au cœur de Séoul. D’autres ont fait parvenir une lettre de protestation à la Cheongwadae, la présidence sud-coréenne. Ils y ont appelé cette dernière à faire arrêter le processus de l’unification des livres.
 
Cela ne s’arrête pas là. La formation a présenté au Parlement une motion de censure contre le ministre de l’Education Hwang Woo-yeo. Elle envisage aussi de recueillir un million de signatures contre le projet gouvernemental et d’organiser des veillées à la chandelle. Elle menace aussi de lier le dossier à l’approbation du budget de l’Etat pour l’année prochaine.