Alors que les polémiques se poursuivent à l’échelle nationale au sujet de l'adoption d'un manuel d'Histoire de Corée unifié dans les collèges et les lycées à partir de 2017, les hommes politiques continuent à s’affronter pendant le week-end.
 
Le patron du Saenuri, le parti au pouvoir, qui s'est rendu à Busan pour soutenir la campagne des candidats aux élections partielles prévues le 28 octobre, a saisi cette occasion pour évoquer la tendance orientée à gauche des livres d'Histoire actuels. Il a dans ce contexte souligné la nécessité d'un manuel unique rédigé sous l'égide du gouvernement.
 
Dans le camp d'en face, l'UDNP ne reste pas les bras croisés. Les députés de ce premier parti de l'opposition se sont rendus au rassemblement tenu cet après-midi sur la place de Gwanghwamun, au coeur de Séoul. Leur but est d'appeler à la suspension de ce projet national qui n'est rien d'autre, selon eux, qu'un embellissement de la collaboration sous l’occupation japonaise et de la dictature militaire du passé.
 
D'autre part, le président de l'Institut national d'Histoire coréenne Kim Jung-bae a annoncé qu'il ne solliciterait pas les chercheurs qui avaient fait l'objet de polémiques relatives à leur tendance politique marquée, pour la rédaction du nouveau manuel unifié.

Lors d'une session de la Commission spéciale en charge des distorsions de l'Histoire de l'Asie du Nord-est au sein de l'Assemblée nationale, Kim a fait état de son intention de créer vers mi-novembre prochain une équipe de rédacteurs du livre controversé. Ce groupe sera composé de 30 à 40 experts. Et il a souligné que si la partie concernant l'époque moderne avait été rédigée jusque-là uniquement par des historiens, d'autress experts de différents domaines dont des politologues, des économistes, des sociologues ainsi que des spécialistes du droit constitutionnel y seraient conviés.