La Corée du Nord aurait fait des progrès rapides et significatifs dans sa technologie nucléaire. Pour son essai nucléaire, elle semble utiliser maintenant un engin miniaturisé et plus léger.
 
Face à une telle situation, un nombre croissant de sud-Coréens demandent à reconsidérer totalement le système de défense de leur armée. Dans ce contexte, après certains députés conservateurs, c’est au tour des experts de la question nord-coréenne d’insister sur la nécessité pour Séoul de se doter lui aussi de l’arme atomique. Ils avaient pourtant prôné autrefois le dialogue avec Pyongyang pour trouver une solution à son dossier nucléaire. C’était également un sujet tabou pour eux.
 
L’un d’entre eux, le chercheur de l’institut Sejong, Cheong Seong-chang, a indiqué que si le Sud possède lui aussi la bombe atomique, il pourra réduire son budget colossal de la défense, utilisé pour acquérir les armes conventionnelles. Et la durée du service militaire des jeunes pourra aussi être écourtée. Il y aura donc plus de gains que des pertes. Cheong dirige actuellement le département des études et des stratégies de la réunification de l’institut.
 
L’ancien chef de l’institut de recherche de la réunification Kim Tae-woo est sur la même longueur d’onde. Pour lui, Séoul devra faire valoir qu’il pourra lui aussi se nucléariser, s’il ne parvient pas à empêcher Pyongyang de se dénucléariser. Du coup, il a mis en avant que le Sud doit avoir le droit d’enrichir ou de retraiter les matériels nucléaires pour faire face à toute urgence.
 
Cela dit, le gouvernement reste fidèle à son principe, selon lequel l’arme atomique ne peut être construite, ni introduite dans la péninsule. Et si le pays souhaite la détenir, il devra se retirer du traité de non-prolifération nucléaire. Dans ce cas-là, il sera placé sous le coup de l’isolement diplomatique et de sanctions économiques internationales.