Alors que la récente provocation nucléaire nord-coréenne continue à soulever l’indignation partout dans le monde, le Parlement européen vient d’adopter, lui aussi, une résolution en ce sens.
 
Lors d’une session plénière tenue hier à Strasbourg, les eurodéputés ont qualifié le 4e essai nucléaire de Pyongyang de violation des résolutions onusiennes ainsi que de provocation dangereuse menaçant la paix tant dans la péninsule coréenne que dans toute l’Asie du Nord-est. Dans la foulée, ils ont manifesté leur soutien aux sanctions efficaces de la communauté internationale et appelé le pays communiste à ne plus se livrer à de nouveaux défis. Leur souhait est d’amener le régime de Kim Jong-un à abandonner son programme d’armes nucléaires et de missiles balistiques, de manière complète, vérifiable et irréversible.
 
Grande nouveauté de l’initiative européenne : le texte met l’accent sur l’importance du rôle de la Chine. Il l’exhorte à exercer son influence politique et économique afin de prévenir l’aggravation de la situation et à prendre toutes les mesures nécessaires en collaboration avec la communauté internationale. Le document appelle en particulier l’allié traditionnel de la Corée du Nord à protéger les droits fondamentaux des transfuges nord-coréens, et ce, en ne refusant plus leur demande d’asile et en ne les reconduisant plus de force à la frontière.
 
Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, au total 85 Etats et dix organisations internationales ont publié un communiqué dénonçant le royaume ermite, et ce, dans les deux semaines suivant le test en question. C’est une réaction plus rapide que lors de son 3e essai atomique en 2013. En effet, il aura fallu 48 jours pour que 85 nations et 7 institutions internationales rendent public ce genre de texte.