Est-ce un signe de revirement de la politique nord-coréenne de Pékin ? Cet unique véritable allié du régime de Kim Jong-un semble resserrer l’étau autour de l’économie de son voisin.
D’après une source à Shenyang, les autorités chinoises ont ordonné à leurs entrepreneurs qui commercent avec le Nord de ne pas y envoyer d’argent. Selon elles, les transferts d’argent réciproques ne doivent pas être effectués avant la levée des sanctions onusiennes à l’encontre de Pyongyang. Cela dit, les échanges de conseils en investissement avec les nord-Coréens restent possibles.
De fait, au cours des huit premiers mois de l’année, les transactions commerciales entre les deux alliés ont chuté de plus de 58 % sur un an. Depuis octobre, elles sont même insignifiantes.
Des analystes y voient déjà un retour à une ligne de fermeté. D’autant plus que lors de son Dialogue diplomatique et sécuritaire avec les Etats-Unis la semaine dernière, l’empire du Milieu s’est engagé à travailler ensemble pour continuer à exercer une pression sur la Corée du Nord. La patience de Pékin semble atteindre ses limites, dans un contexte de conflit commercial avec Washington.