La Corée du Sud et l’Union européenne ont mis en vigueur en 2011 leur accord bilatéral de libre-échange. Dans le cadre de ce traité commercial, les deux parties s’étaient engagées à améliorer les droits des travailleurs. Concrètement, il s’agit de poursuivre des efforts pour ratifier les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Pourtant, Bruxelles estime que Séoul n’a pas encore pris de mesures suffisantes en ce sens. Du coup, la Commission européenne presse le pays du Matin clair à les ratifier. Elle est allée plus loin pour demander l’ouverture de consultations intergouvernementales avec lui. C’est la première fois que l’UE réclame formellement de telles discussions à un pays avec lequel elle a conclu un ALE.
Séoul est obligé d’accepter une telle demande. Les pourparlers devraient être lancés le mois prochain au plus tôt. Pour le ministère du Travail, la ratification des conventions en question aidera plutôt les entreprises sud-coréennes à exporter leurs produits vers le Vieux continent.
Le pays a rejoint l'OIT en 1991 et ratifié jusqu’à présent 29 de ses 189 conventions. Il n’a pas encore approuvé quatre des huit textes fondamentaux portant notamment sur la liberté syndicale et la négociation collective.