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L’Union économique eurasiatique (UEE) a ouvert en août dernier une enquête sur les produits sidérurgiques sud-coréens, avant de décider d’imposer ou non des mesures de sauvegarde à leur encontre. Elle a jusqu’au 6 mai pour arrêter sa décision finale.
En attendant, l’Union a organisé hier à Moscou une audition publique sur ces mesures. Une délégation sud-coréenne composée de responsables gouvernementaux et de professionnels de l’industrie concernée y était présente. L’occasion de souligner l’« injustice de cette enquête de sauvegarde », contraire selon elle au cadre réglementaire de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Autrement dit, l’Union ne devra pas limiter les importations des produits en acier « made in Korea ».
La délégation a aussi expliqué que d’éventuelles mesures de la sorte diminueraient l'offre dans les pays membres de l’UEE, dopant par conséquent leur prix et pénalisant les industries concernées, comme l’automobile. Dans le même temps, elle a demandé à l’Union d’exempter les produits pour véhicules et gazoducs, si elle est obligée de protéger sa propre industrie.
En 2018, la Corée du Sud a exporté vers l’Union un total de 267 000 tonnes de produits sidérurgiques, dont la valeur est estimée à 315 millions de dollars.