Alors que les négociations nucléaires entre Washington et Pyongyang marquent le pas, le département d’Etat américain s’est gardé de souligner directement la responsabilité du régime quant à la situation des droits de l’Homme dans le pays communiste dans son rapport annuel sur ce sujet pour 2018. Cela fait contraste avec l’édition précédente, dans laquelle il était fait état d’une « violation extrême des droits humains perpétrée par le gouvernement contre les habitants ».
Quant au dirigeant nord-coréen, il a été précisé qu’il occupe actuellement le poste de président du Parti des travailleurs, qui est l’institution suprême du pays, en explicitant officiellement le statut de Kim Jong-un.
De l’avis des observateurs, un tel adoucissement de ton aurait pour but de laisser la porte ouverte à la reprise du dialogue avec Pyongyang.
Le document a néanmoins laissé supposer la responsabilité du régime en mentionnant des « meurtres illégaux et disparitions forcées par le gouvernement », ou encore des « tortures et détentions arbitraires orchestrées par les autorités ».