La Corée du Nord enchaîne les messages musclés à l’intention des Etats-Unis. Après avoir effectué mercredi le tir d’essai d’une nouvelle arme tactique guidée, le pays communiste a demandé, hier, le remplacement du secrétaire d’Etat Mike Pompeo en tant que négociateur en chef américain.
Face à cette démarche agressive, Washington se montre plutôt sur la réserve. Le secrétaire à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a affirmé que le test en question n’avait pas suscité de changement dans les opérations militaires des Etats-Unis. De son côté, l'agence de presse AP a analysé que l'arme testée ne semblait pas liée aux missiles balistiques à moyenne et longue portées susceptibles d'interrompre les pourparlers nucléaires en cours.
Quant à l’accusation portée par le ministère nord-coréen des Affaires étrangères contre Pompeo, à qui il attribue la responsabilité de la déconvenue du sommet de Hanoï, le département d’Etat américain s’est contenté d’indiquer que Washington souhaitait avoir un dialogue constructif avec Pyongyang.
Tout en laissant ainsi la porte ouverte à un 3e sommet Trump-Kim, les Etats-Unis maintiennent leur position initiale. Le conseiller à la Sécurité nationale John Bolton a affirmé, mercredi, lors de son interview avec Bloomberg, que le royaume ermite devrait montrer des signes sincères d'abandon de ses armes nucléaires avant de fixer le prochain rendez-vous entre les deux dirigeants. Et d’ajouter que Washington était prêt à discuter du « big deal » évoqué par le président américain.
Dans ce contexte, le locataire de la Maison blanche s’est entretenu hier, heure locale, en tête-à-tête avec Mike Pompeo. L’attention se porte désormais sur les prochains propos de Donald Trump sur ce dossier.