L’Assemblée nationale a dépassé de nouveau l’échéance fixée pour adopter les comptes rendus de confirmation de Lee Mi-sun et de Moon Hyung-bae, deux candidats nommés au poste de juge de la Cour constitutionnelle. Le président de la République avait pourtant renouvelé sa demande après le premier échec.
Finalement, Moon Jae-in, qui effectue actuellement une tournée en Asie centrale, a signé à distance l’investiture des deux candidats via le système d’approbation électronique. Il dispose d'une telle prérogative stipulée par la loi.
Selon la Cheongwadae, la nomination devait être validée aujourd'hui pour ne pas créer un vide au sein de la plus haute juridiction, étant donné que leurs prédécesseurs ont vu hier leur mandat arriver à terme. Les deux nouveaux juges prendront leurs fonctions ce soir, à minuit.
Un petit rappel. Les députés de l’opposition conservatrice ne s’étaient pas opposés à la nomination de Moon Hyung-bae. Mais ils avaient farouchement protesté contre la candidature de Lee Mi-sun en raison de l’important patrimoine en actions détenu par son couple. Le fait que ces transactions boursières aient été jugées légales par la Cheongwadae n’avait pas permis d’éteindre la polémique.
Cette nomination risque de compliquer davantage l'imbroglio politique. Le Parti Liberté Corée (PLC), la première formation d’opposition, avait déjà annoncé qu’il mobiliserait tous les moyens pour contester une éventuelle nomination de Lee Mi-sun sans consentement parlementaire. L’Assemblé nationale risque donc de continuer à tourner au ralenti pendant un moment.