La décision du gouvernement de ne pas reconduire l’accord relatif au partage d’informations militaires divise la classe politique.
Les partis à tendance progressiste, à savoir le Minjoo, la formation présidentielle, le Parti de la justice et le Parti pour la démocratie et la paix, ont défendu l’exécutif. Pour eux, il s’agit d’une réaction appropriée face à l’attitude arrogante de Tokyo qui refuse toute offre de dialogue par Séoul.
Le porte-parole du Minjoo a notamment appelé l’administration Abe à retirer ses représailles économiques et à se mettre à la table des négociations en affirmant que le parti ferait en sorte de maintenir, avec le gouvernement, une posture de défense sans faille par le renforcement de l’alliance avec les Etats-Unis.
En face, le camp conservateur, comprenant le Parti Liberté Corée (PLC), la première force de l’opposition, et le Bareun-Avenir, ont exprimé leur vive inquiétude quant à un éventuel affaiblissement de l’alliance traditionnelle avec les Etats-Unis et le Japon face à la Corée du Nord.
La présidente du groupe parlementaire du PLC, Na Kyung-won, s’est dit vivement préoccupée par l’évolution de la querelle autour de faits historiques en un différend économique suivi de tensions sécuritaires. Elle a même soupçonné le gouvernement de Moon Jae-in de vouloir couvrir la polémique autour de la désignation de Cho Kuk en tant que ministre de la Justice.