Le bureau présidentiel a annoncé hier ne pas reconduire l’accord relatif au partage d’informations militaires (GSOMIA) avec le Japon, qui a servi de base pour l’échange d’informations confidentielles pendant deux ans et neuf mois.
Pour justifier cette décision, l’exécutif a désigné, avant tout, le retrait par Tokyo de Séoul de la liste blanche de ses partenaires commerciaux de confiance le 2 août dernier sans présenter d’arguments précis. Il a estimé que l’administration Abe avait engendré un changement significatif à l’environnement de coopération sécuritaire entre les deux nations, en invoquant la dégradation de la confiance mutuelle.
Le gouvernement a également regretté que l'Archipel ait refusé de répondre à ses efforts diplomatiques alors qu'il l'a convié, à plusieurs reprises, à la table des négociations.
Enfin, les autorités ont jugé que l’accord ne procurait pas d’avantages réels. En effet, d’après la Cheongwadae, le nombre de renseignements que Séoul partage directement avec le Japon a récemment diminué, et les sept informations échangées suite aux derniers tirs de missiles à courte portée nord-coréens étaient toutes réclamées par Tokyo.
Dans ce contexte, le gouvernement de Moon Jae-in en a déduit que la prolongation du GSOMIA ne correspondait pas aux intérêts nationaux.
Le ministère des Affaires étrangères va en notifier l’ambassade du Japon à Séoul dans le courant de la journée, soit la veille de l'échéance fixée par le traité, ce samedi 24 août.