Le président américain a défendu sa décision de limoger John Bolton, son conseiller à la sécurité nationale, en s’appuyant sur l’évocation qu’il a fait du « modèle libyen » auprès de Pyongyang.
Dans un entretien imprévu avec les journalistes hier, heure locale, à la Maison blanche, Donald Trump a affirmé que c’était une « grande catastrophe » que d’avoir mentionné ce scénario au dirigeant nord-coréen. Selon lui, il fallait prendre en considération ce qui est arrivé finalement à Mouammar Kadhafi. En effet, cet ancien dictateur libyen avait déclaré renoncer aux armes de destruction massive en 2003 après des négociations avec les Etats-Unis, mais a fini par perdre la vie lors d’une opération militaire de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) en 2011.
Le numéro un américain a ajouté qu’il ne trahirait pas le régime de Kim Jong-un, qui se montre hostile à ce modèle. Il a ainsi transmis un message au royaume ermite dans lequel il indique vouloir assurer sa sécurité, à l’approche de la réouverture des négociations de travail entre les deux pays prévue dans le courant du mois de septembre. L’année dernière, avant la tenue du sommet nord-coréano-américain à Singapour, Trump avait également rassuré Kim en balayant la solution libyenne.
Le locataire de la White House en a profité pour souligner le potentiel de développement de la Corée du Nord en évoquant ses avantages géographiques. Il aurait sous-entendu que Pyongyang pourrait obtenir des mesures financières et de sécurité conséquentes s’il y avait un progrès dans les négociations sur sa dénucléarisation.