Le Parquet a présenté hier une nouvelle série de mesures en vue de se réformer. Deux idées-clés sont à noter.
D’une part, le ministère public, « tout puissant », sera amené à réduire « au strict nécessaire » les enquêtes qu’il mène lui-même. Il s’agit de les limiter aux crimes majeurs qui menacent la vie et la sécurité des citoyens ou qui perturbent l’ordre économique et social. Ce sera le cas pour les crimes économiques, la corruption, la fraude électorale, les scandales impliquant de hauts fonctionnaires, ou encore les irrégularités dans l’industrie de la défense.
Le Parquet a affiché sa volonté de se plier au principe d’interdiction de tout excès et de proportionnalité, défini par la Constitution, selon lequel la limitation des droits fondamentaux doit être réduite au strict minimum. Dans la foulée, il a promis de modifier son système de surveillance interne et externe pour faire en sorte qu’il respecte mieux les droits de l’Homme.
D’autre part, le Parquet a décidé de séparer l’enquête et les relations publiques. Jusqu’à présent, c’est le responsable de chaque dossier qui en a fait le briefing aux médias, et le procureur avait tendance à laisser fuir des soupçons au cours de l’enquête. Cette pratique a été pointée du doigt en ce qu’elle porte atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux des intéressés.
L’institution créera de nouveaux postes spécialisés dans les relations publiques. Un procureur adjoint sera nommé à ce poste au sein du Parquet central de Séoul, et des surveillants des droits de l’Homme dans les antennes régionales.
Le ministère de la Justice a bien accueilli cette initiative du Parquet, qui est en phase avec le plan d’action qu’il avait proposé deux jours auparavant.