Triste anniversaire, celui de la manifestation pro-démocratie qui a eu lieu en octobre 1979 à Busan et à Masan, toutes deux situées dans le sud-est du pays.
Au cours de ce mouvement généralement dit de « BuMa », en référence aux premières syllabes des deux villes, des étudiants et des citoyens se sont élevés contre la dictature de l’époque, celle de Park Chung-hee, qui régna d’une main de fer sur le pays pendant 18 ans.
Le soulèvement populaire est longtemps resté méconnu, avant que le mois dernier, l’administration de Moon Jae-in ne désigne le 16 octobre comme une journée nationale de commémoration.
Une première cérémonie officielle a donc été organisée aujourd’hui par le gouvernement à Masan, et le président de la République y était présent lui aussi.
Lors de sa prise de parole, Moon a affirmé qu’aucun pouvoir ne pouvait dominer le peuple, tant que celui-ci aspire à la démocratie. L’occupant de la Maison bleue a exhorté toutes les institutions incarnant le pouvoir à graver dans leur esprit le fait qu’elles existent uniquement pour le peuple. Il a lancé cet appel alors que la réforme du Parquet, jugé trop puissant et politisé, vient d’être entamée.
A propos du soulèvement de BuMa, le chef de l’Etat l’a qualifié de « grande résistance contre un régime autoritaire permettant d’ouvrir une nouvelle ère de démocratie ». Il a aussi promis de faire la lumière sur les circonstances du mouvement et d’œuvrer aussi pour dédommager les victimes de la répression et pour restaurer leur honneur.