L’Assemblée nationale a finalement voté, hier tard dans la nuit, le projet de budget 2020, avec huit jours de retard sur ce qui est normalement prévu par la Constitution.
Sans surprise, la raison de ce retard tient dans le désaccord entre le camp du pouvoir, le Minjoo, et la première formation d’opposition, le Parti Liberté Corée (PLC), qui a voulu faire le lien entre le budget et les grandes réformes électorale et judiciaire qu’elle conteste farouchement.
Face à ce blocage, le parti présidentiel et quatre forces minoritaires de l’opposition ont décidé de retoucher quelque peu le projet gouvernemental, en l’absence donc du PLC. De quoi mettre en colère celui-ci ainsi que le nouveau mouvement devant être créé par certains députés du Bareun-Avenir, la deuxième force de l’opposition, de centre-droit, qui ont, de fait, décidé de claquer définitivement la porte de leur parti.
Leurs élus ne se sont donc pas déplacés pour participer au vote, qui a eu lieu in extremis, à seulement trois heures de la clôture de la session ordinaire du Parlement, qui aura duré 100 jours.
Sur les 162 députés votants, 156 ont donné leur feu vert au projet de budget qui sera de 512 250 milliards de wons, environ 387 milliards d’euros. Un montant revu à la baisse par rapport à ce qu’avait demandé l’exécutif, à hauteur de 1 200 milliards de wons, un peu plus de 900 millions d’euros. Il est tout de même en hausse de 9,1 % par rapport à cette année.