En juillet dernier, le Japon a commencé à restreindre ses exportations vers la Corée du Sud de trois matériaux primordiaux pour la production de puces et d’écrans plats, deux secteurs d’activité essentiels pour l’économie sud-coréenne, et ce en représailles à une brouille historique.
Le gouvernement de Séoul s’est aussitôt engagé dans une course contre la montre pour diversifier ses approvisionnements et pour relocaliser leur production, de façon à se libérer de sa dépendance vis-à-vis de l’archipel.
Et les premiers résultats sont tombés. L’entreprise sud-coréenne Dongjin Semichem, spécialisée dans ces matériaux, a annoncé l’agrandissement dans le courant du premier trimestre 2020 de son usine de résines photosensibles, l’un des trois produits qui fait l’objet de l’embargo.
Si tout se passe bien, le site entrera en service dès le début de l’année prochaine et sa production fera alors plus que doubler par rapport à son niveau actuel.
D’après l’Association sud-coréenne pour le commerce international (Kita), le pays du Matin clair dépendait de l’archipel à 92 % dans les résines photosensibles entre janvier et juin 2019, avant de chuter à 85 % les cinq mois suivants.