En Corée du Sud, les employés ont travaillé en moyenne 1 957 heures l’an dernier, soit une baisse de 0,5 %, à savoir 10 heures de moins, qu’en 2018, selon les données publiées, hier, par le ministère de l’Emploi et du Travail. Cette statistique porte sur toutes les entreprises qui comptent au moins un travailleur à temps complet.
Cette diminution pourrait paraître dérisoire. Mais, à en croire l’exécutif, ce n’est pas le cas car il faut prendre en compte deux facteurs : tout d’abord, la réduction à 52 heures de la durée légale de travail hebdomadaire ne s’applique pour le moment qu’aux grandes entreprises de 300 employés ou plus et celles-ci ont bénéficié d’une période probatoire jusqu’au mois de mars dernier. Ensuite, l’année 2019 comptait deux jours ouvrables de plus que 2018.
Cependant, ces résultats sont loin d’être à la hauteur des attentes, le gouvernement s’etant fixé pour objectif de réduire ce chiffre dans une fourchette de 1 800 à 1 900 heures par an. D’ailleurs, le pays du Matin clair, que l’on surnomme aussi « la société des surmenés », est bien loin derrière d’autres pays industrialisés comme la France, l’Allemagne ou les Etats-Unis. En effet, ces trois États comptabilisaient respectivement 1 383, 1 298 et 1 789 heures, en 2016.
Cette année, les entreprises de 50 à 299 employés seront également soumises aux 52 heures par semaine. Toutefois, elles tiront profit d’une année probatoire et certaines pourront demander des dérogations grâce à un dispositif de flexibilité mis en place par le gouvernement.