Voici la suite de l’affaire « #N Group Chat ». La police s'est engagée à trouver les membres du forum de discussion dénommé « baksa » sur Telegram, un service de messagerie instantanée, où ont été diffusées des vidéos montrant l'exploitation sexuelle de jeunes filles. Elle a perquisitionné, le 20 mars, une plateforme d'échange de monnaie virtuelle et s’est procurée la liste de quelque 2 000 cas de transactions. Elle tente de trouver les individus qui ont payé pour regarder ces contenus.
Le gérant de « baksa », qui veut dire « docteur » en coréen, a menacé les femmes, parfois mineures, pour qu’elles se filment asservies sexuellement puis a diffusé les vidéos dans cet espace virtuel tout en incluant leurs informations personnelles.
Les autorités poursuivent également « godgod », qui a initié cette affaire de crimes sexuels en ligne. Jusqu’à présent, 124 personnes ont été arrêtées dont 18 ont été mises en détention. Le nombre de membres de ces groupes de messagerie est estimé à au moins quelques dizaines de milliers et pourrait même atteindre 260 000.
Le président de la République a qualifié cette affaire d'actes cruels détruisant la vie humaine et a ordonné à la police des interrogatoires rigoureux afin de punir sévèrement les criminels. Moon Jae-in a engagé tout son soutien pour les victimes comme l’effacement des contenus sur le Web et les consultations psychologiques. Il a surtout souligné la nécessité d’organiser des enquêtes sur tous les membres du groupe plutôt que de se concentrer sur les diffuseurs.
La police a décidé cet après-midi de dévoiler au public le nom, l’âge et la photo de l’accusé, « baksa », arrêté la semaine dernière. C’est un jeune homme de 25 ans qui s’appelle Cho Ju-bin. Une décision justifiée par le fait que le crime est vicieux et répétitif et que cela correspond au droit de savoir de la population.
Le ministère de la Justice a, de son côté, exprimé sa ferme volonté d’éradiquer les crimes sexuels numériques. Il envisage de coopérer avec les pays étrangers au moyen du traité d'assistance judiciaire mutuelle, en tenant compte du fait que cette affaire repose sur un service de messagerie dont le serveur se situe à l’étranger et a recours à une cryptomonnaie.