A deux jours du dévoilement du film sud-coréen « Time to hunt » sur Netflix, plateforme de vidéo par abonnement (SVOD), la justice sud-coréene est intervenue, hier, pour interdire sa diffusion à l’étranger.
Pour rappel, en raison de la recrudescence du COVID-19, le distributeur du long-métrage, Little Pictures, avait décidé de repousser « jusqu’à nouvel ordre » sa sortie en salle, initialement prévue le 26 février en Corée du Sud, avant d’opter pour une diffusion exclusive sur Netflix, une première dans l'histoire du cinéma sud-coréen. Ainsi, « Time to hunt » devait sortir vendredi sur la plateforme américaine, et être ainsi accessible dans quelque 190 pays autour du globe.
Le tribunal du district central de Séoul a cependant donné gain de cause à la société chargée de la promotion du film à l’étranger, Contents Panda. En effet, celle-ci a demandé de suspendre la diffusion de ce film hors des frontières, et d'interdire de dévoiler son contenu en salle, sur Internet et à la télévision, ainsi que de fabriquer des supports durs, comme des DVD, afin de les vendre ou les distribuer, excepté dans le pays. Par ailleurs, en cas de violation de ce verdict, le distributeur est sommé de payer 20 millions de wons, soit environ 15 000 euros, par jour au plaignant.
A cet égard, Netflix Korea a déclaré ce matin que, tout en respectant la Justice, il n’allait pas dévoiler le contenu demain. Tous les événements liés à sa sortie ont également été ajournés.