La Corée du Sud lancera, fin mai prochain, un test sérologique visant à savoir dans quelle mesure la population est immunisée contre le nouveau coronavirus. La première campagne se déroulera auprès de 1 500 habitants des villes de Daegu et Gyeongsan, situées dans la province de Gyeongsang du Nord. Elles sont classées « zone sinistrée spéciale » parce qu’elles ont été les plus durement touchées par l’épidémie du COVID-19.
L’opération se déroulera en fonction des tranches d’âge des participants divisés en deux groupes. D’abord, 500 personnes contaminées par la maladie puis guéries. Ensuite, 1 000 autres qui n’ont jamais été déclarées positives. Une fois l’anticorps détecté, un test supplémentaire sera mené afin de relever un éventuel anticorps neutralisant, c’est-à-dire celui capable de tuer le SRAS-Cov-2. En dehors de ces deux municipalités, cet examen médical sera effectué auprès de 7 000 citoyens d’ici la fin de cette année.
Cette initiative devrait permettre de découvrir un bon nombre de patients asymptomatiques ou ayant de faibles symptômes, qui se sont rétablis seuls, sans le savoir.
Dans les premiers pays qui ont pris une telle initiative, comme les Etats-Unis, le taux d’anticorps s’est révélé dans une fourchette de 10 à 20 %. Il doit atteindre 60 % pour parler d’immunisation collective. La Corée du Sud a peu de chances d’y arriver parce qu’elle a un taux de dépistage considérablement plus élevé qu’à l’étranger.
Les autorités sanitaires envisagent de réorienter leur politique de lutte contre le COVID-19, dès qu’elles auront obtenu, en août prochain, les premiers résultats des tests à Daegu et à Gyeongsan.