Après un an de boycott des produits japonais en Corée du Sud, la marge d'exploitation de Honda Korea, la filiale du constructeur automobile japonais, a chuté de 90 % pour s'établir à seulement 1,98 milliard de wons, soit un peu plus de 1,46 million d'euros. Résultat : la marque nippone a décidé de se retirer du marché sud-coréen après seize ans d'activités.
Du mois d'avril 2019 au mois de mars 2020, le chiffre d'affaires de la filiale sud-coréenne de Honda a diminué de 23 % pour n’enregistrer que 363,2 milliards de wons, environ 269 millions d'euros. Durant les cinq premiers mois de cette année, elle n’a vendu que 1 323 véhicules, ce qui représente une baisse de 73 % en glissement annuel.
Nissan et Infiniti, les autres emblèmes de l’archipel, ont vendu respectivement 1 041 et 222 unités dans le pays du Matin clair, pour afficher un recul de 38 % et de 71 % respectivement par rapport à il y a un an. Toyota et Lexus n'ont pas été épargnés non plus par ce mouvement anti-japonais, avec des ventes en chute de 57 % et 64 %.
Pour rappel, le Japon a imposé des restrictions commerciales vers la Corée du Sud sur trois matériaux essentiels à la fabrication de semi-conducteurs et a exclu son voisin de la liste blanche de ses partenaires de confiance. Il s’agit de facto d’une mesure de représailles contre la décision de la Cour suprême sud-coréenne, qui a ordonné à une entreprise nippone de dédommager les victimes de travail forcé pendant l’occupation japonaise. Suite à cette décision, les sud-Coréens ont touirné le dos aux produits « made in Japan ».