Suite à la propagation du nouveau coronavirus, à laquelle s'ajoutent des sanctions onusiennes permanentes, la Corée du Nord fait face à des difficultés économiques d'envergure.

Une campagne télévisée intitulée « Transformons les herbes en viande », pour promouvoir l'élevage de bétails, a été lancée. Un slogan qui raviverait le souvenir cauchemardesque de la « Marche de la souffrance », la grande famine qui a frappé de plein fouet le royaume ermite entre 1994 et 1998.

Effectivement, le département américain de l'Agriculture a estimé la production de riz au Nord à 1,36 million de tonnes pour cette année, soit un peu moins d'un quart de la consommation moyenne annuelle. Cette chute s'expliquerait par la baisse des importations d'engrais entraînée par la pandémie.

Le Centre du commerce international (CCI) a révélé, lui aussi, que Pyongyang avait importé, en avril dernier, 7,4 millions de dollars de céréales de Russie, soit l’équivalent du cumul des importations des cinq dernières années.

L'agence de notation financière Fitch Ratings a d'ailleurs revu à la baisse ses prévisions de croissance économique de la Corée du Nord pour 2020, de 3,7 % à -6 %, soit un recul de dix points par rapport aux estimations du début d'année.