Le département américain de la Défense a réaffirmé que Séoul et Washington organiseraient leurs exercices militaires conjoints dans la péninsule coréenne. La crise du COVID-19 a certes perturbé un peu le calendrier, mais ce rendez-vous annuel aura bel et bien lieu. C’est ce que son porte-parole a déclaré hier heure locale.
Selon Jonathan Rath Hoffman, c’est le commandant des forces américaines en Corée du Sud (USFK), Robert Abrams, qui a pris une telle décision après avoir vérifié toutes les conditions actuelles, et confirmé que les préparatifs étaient en cours. L’officiel du Pentagone a précisé que ces entraînements avaient pour but de bien se préparer au transfert de Washington à Séoul du contrôle opérationnel(Opcon) en temps de guerre dans la péninsule. Il n’a toutefois pas précisé le calendrier et les modalités.
Ces exercices devraient se dérouler probablement mi-août, à une échelle plus réduite qu’autrefois. En effet, le ministre sud-coréen de la Défense, Jeong Kyeong-doo, a évoqué récemment cette possibilité devant la commission parlementaire compétente. Une fois organisées, ces manoeuvres devraient se focaliser notamment sur la simulation informatique dite « War Game ».
Enfin, le secrétaire américain à la Défense a déclaré que les Etats-Unis s’intéressaient avant tout au maintien des ressources et des capacités en Indo-Pacifique, afin de contrecarrer son plus grand rival, la Chine. Selon Mark Esper, il faut relever non seulement le défi actuel, comme la Corée du Nord et l’Iran, mais aussi se parer pour l’avenir. Ainsi, Washington a précisé son intention de concentrer sa stratégie dans cette région pour contrebalancer l’émergence militaire de Pékin.