L’exécutif monte au créneau pour lutter contre les pratiques anticoncurrentielles sur le marché de l’immobilier, et ainsi freiner la hausse forte et continue des prix des logements, notamment à Séoul.
Effectivement, le gouvernement a tenu hier une conférence des ministres concernés par le dossier. Le patron de la Police nationale y a lui aussi pris part. Une présence exceptionnelle par laquelle le pouvoir montre sa ferme détermination à sanctionner tous les actes susceptibles de perturber le secteur, comme l’entente illicite sur les prix ou les fausses annonces.
Les transactions de logements dont les prix dépassent les 900 millions de wons, un peu plus de 640 000 euros, et situés dans la capitale ou la ville administrative de Sejong, dans le centre du pays, sont particulièrement visées. Depuis que le Minjoo, la formation présidentielle, a proposé de déplacer à Sejong l’Assemblée nationale et la Cheongwadae, le palais présidentiel, les prix des appartements dans cette ville poursuivent leur ascension.
Le parti et le gouvernement envisagent, en même temps, de créer une puissante agence de supervision de l’immobilier. Le président Moon Jae-in a fait cette annonce lundi, lors d’une réunion avec son équipe de la Maison bleue. Et hier, son premier secrétaire à l’économie a même dévoilé les contours des orientations du futur organe.
Une équipe de réaction aux actes illégaux a déjà été mise en place en février au sein du ministère de l’Aménagement du territoire. Celui-ci travaille désormais pour élaborer un plan concret en vue de lancer la nouvelle agence.
Sans surprise, le Parti du Futur Unifié (PFU) ne l'entend pas de cette oreille. Pour la première force de l’opposition, c’est un dispositif de surveillance des transactions et des locations de logements et il réclame à la place une réorientation drastique de la politique immobilière.