Avec le décès du président de Samsung, Lee Kun-hee, le renouvellement des générations dans les conglomérats sud-coréens s’accélère. Ces deux dernières années, de nombreuses personnalités de la première ou de la deuxième génération des grands industriels du pays du Matin clair se sont éteintes.
Cho Yang-ho, président du groupe Hanjin, est parti en avril 2019, suivi de Kim Woo-choong, PDG de Daewoo, et de Koo Cha-kyung, président honoraire de LG, en décembre dernier. En juin 2018, le fils de ce dernier, Koo Bon-moo, qui était le troisième dirigeant du géant de l’électronique, est décédé et a laissé à son fils aîné Koo Kwang-mo, qui avait 40 ans à l’époque, les rênes du groupe. À noter également la disparition, au mois de janvier 2020, de Shin Kyuk-ho, fondateur de Lotte.
En ce qui concerne Hyundai Motor, Chung Eui-sun est devenu son nouveau directeur général il y a deux semaines, en remplacement de son père Chung Mong-koo, 82 ans. Avec son entrée en fonction, les quatre plus grands « chaebols » du pays, autrement dit Samsung, SK, Hyundai et LG, ont tous à leur tête un « jeune » patron d’une quarantaine ou cinquantaine d’années.
Ces anciennes générations de patrons, désormais reléguées au passé, sont considérées comme les principaux architectes des exploits économiques fulgurantes du pays. Elles sont cependant aussi souvent impliquées dans des affaires déshonorantes liées à la corruption, aux caisses noires et aux connivences avec le pouvoir politique.