La Cour suprême a confirmé, hier, la peine de 20 ans de prison contre l’ancienne présidente Park Geun-hye. Le jour même, la Cheongwadae a déclaré que ce jugement marquait bien la fin du « Choi Gate », du nom de la confidente intime de Park accusée d’intervention illégale dans la gestion des affaires de l’Etat.
Selon son porte-parole Kang Min-seok, la présidence sud-coréenne a estimé que le dossier s’était refermé après un long parcours : la révolte des citoyens qui ont manifesté en masse, chacun une bougie à la main, la destitution de l’ex-chef de l’Etat par la Cour constitutionnelle, et enfin l’ultime verdict rendu par la Justice. Elle a souligné que ce jugement s’inscrivait dans l’esprit de la Constitution qui stipule que la Corée du Sud est une république démocratique, et qu'il avait prouvé ainsi la maturité de sa démocratie.
D’après le bureau présidentiel, il faudra tirer la leçon historique de cet « événement malheureux » qu’est l’emprisonnement de l’ancienne présidente, de sorte que cela ne se reproduise plus à l’avenir.
D’autre part, un haut responsable de la Maison bleue a coupé court à l’éventuelle grâce présidentielle en faveur de la présidente déchue. Selon lui, il est inapproprié d’en parler aussitôt que la plus haute instance judiciaire a rendu sa sentence, d’autant plus que le président Moon ne s’y est pas encore exprimé.
Le chef de l’Etat a de fortes chances d’être interrogé sur ce dossier sensible et de trancher sa position en la matière lors de la prochaine conférence de presse du Nouvel an.