La Corée du Nord a lancé, le 25 mars, deux projectiles dans la mer de l’Est qui sépare la péninsule coréenne et l’archipel japonais. Un tir qui constitue une violation de la résolution de l’Onu, selon Joe Biden.
Pyongyang a aussitôt critiqué les propos du président américain. Dans un communiqué publié samedi dernier par son agence de presse officielle (KCNA), le régime de Kim Jong-un a souligné qu’il s’agissait d’un modèle amélioré du missile russe Iskander, et que ce test avait été effectué dans le cadre du processus de renforcement de sa force militaire.
Reprochant au locataire de la Maison blanche « un faux pas » dès son entrée en fonction, le Nord a évoqué la possibilité d’atteindre le territoire des Etats-Unis, qui organisent des exercices militaires communs avec la Corée du Sud.
De son côté, le ministère sud-coréen de la Défense a confirmé les échanges téléphoniques avec Washington afin de discuter des mesures à prendre face aux tirs de missiles de son voisin et de réaffirmer l’importance de la coopération trilatérale Séoul-Washington-Tokyo.
Par ailleurs, cinq membres européens du Conseil de sécurité des Nations unies, dont la France et l’Angleterre, ont demandé d’organiser demain une réunion à huis clos face aux récents tirs de missiles balistiques à courte portée du royaume ermite. A ce propos, dans un communiqué publié aujourd’hui par la KCNA, Pyongyang a qualifié la convocation d’une telle réunion de grave atteinte à l’autonomie d’un pays souverain et de violation brutale de la Charte des Nations unies. Selon lui, si le Conseil de sécurité onusien conserve cette attitude de « deux poids deux mesures », on assistera non pas à la reprise du dialogue mais à l’escalade des tensions dans la péninsule coréenne.