Au Japon, le Premier ministre Yoshihide Suga a envoyé aujourd’hui une offrande au sanctuaire controversé de Yasukuni à Tokyo, à l’occasion de la cérémonie shintoïste de printemps de ce lieu considéré comme un symbole du passé militariste du pays. Il ne s’y rendra cependant pas en personne, selon les médias locaux.
Le successeur de Shinzo Abe avait fait de même en octobre dernier, peu après sa prise de fonction à la tête du gouvernement.
En revanche, Abe est allé se recueillir aujourd’hui au sanctuaire, où sont honorés 14 criminels de guerre de classe A de la Seconde guerre mondiale. Il y avait aussi fait un déplacement en décembre 2013, alors qu’il était en exercice. Une visite qui avait suscité l’ire des pays voisins, notamment la Corée du Sud et la Chine. Il n’y est donc pas retourné avant de quitter le pouvoir en septembre 2020.
Comme à l’accoutumée, Séoul n’a pas tardé à réagir. Dans un commentaire publié par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le gouvernement a exprimé sa déception et ses profonds regrets. Dans le même temps, il a une nouvelle fois appelé les dirigeants japonais à regarder l’Histoire en face pour orienter les relations entre les deux voisins vers l’avenir.