La première séance d’un procès sur la fusion polémique, en 2015, de deux filiales du groupe Samsung se déroule aujourd’hui au tribunal du district central de Séoul. Cette opération est soupçonnée d’avoir eu pour but de faciliter la succession du vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, à la tête du premier conglomérat du pays.
Pour rappel, l’héritier de facto du groupe a été traduit devant la Justice en septembre dernier, mais la date de la dernière audience a été reportée en raison de problèmes de santé.
Ce matin, le Parquet a accusé Lee et de hauts cadres de Samsung d’avoir commis des irrégularités, tels que la manipulation des cours boursiers de Samsung C&T, entraînant des dommages considérables à ses actionnaires, et ce afin d’instaurer des conditions favorables pour la succession en question dans le processus de fusion entre cette compagnie et Cheil Industries.
Cet après-midi, la partie défendante, qui rejette en bloc ces accusations, a affirmé que l'opération avait été menée à bien dans un cadre légal pour des besoins de gestion d'entreprise.
Condamné à deux ans et demi de prison ferme à l’issue du procès du « Choi Gate », l’affaire d’abus de pouvoir qui a engendré la destitution de l'ex-chef de l'Etat Park Geun-hye, Lee Jae-yong se trouve actuellement sous les verrous. Sa mise en liberté est prévue en juillet 2020.