Séoul se montre plus ambitieux pour lutter contre le réchauffement planétaire. Le président sud-coréen Moon Jae-in a assisté, hier, au sommet virtuel sur le climat organisé par son homologue américain Joe Biden.
Au cours de la première session, le numéro un sud-coréen a annoncé que son pays relèverait encore sa contribution déterminée au niveau national (CDN) afin d’atteindre la « neutralité carbone 2050 », alors qu’elle l’a déjà revue à la hausse l’an dernier en promettant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 24,4 % par rapport à celles de 2017. Il a précisé que la Corée du Sud informerait les Nations unies de son objectif 2030 en la matière. Et d’ajouter qu’elle était parvenue à les réduire de 10 % deux années d’affilée en comparaison au volume de 2018 où un pic a été enregistré.
Le locataire de la Cheongwadae a affirmé aussi la volonté de sortir du charbon. Il a fait savoir que son gouvernement avait cessé de délivrer de nouveaux permis de construction pour des centrales fonctionnant à cette énergie fossile, et qu’une dizaine de centrales à charbon vétustes avaient été fermées plus tôt que prévu. Il a enfin promis de promouvoir la « finance verte », censée investir davantage dans les énergies renouvelables telles que l’énergie solaire photovoltaïque ou l’éolien.
Quant à l’hôte de ce sommet, il a défini le changement climatique comme une « crise existentielle » et annoncé que les Etats-Unis réduiraient leurs émissions de gaz à effet de serre de plus de 50 % d’ici 2030 par rapport à 2005. Biden a demandé à ses homologues d’en faire autant. En réponse, l’UE a relevé son objectif de 15 points.
Par contre, bon nombre de nations n’ont pas voulu proposer de nouveaux objectifs. Le président chinois Xi Jinping a par exemple préféré souligner qu’une telle discussion devrait se dérouler au sein d’une organisation internationale comme l’Onu, et non sous la houlette de Washington.