C’est un ouf de soulagement. La grève générale des professionnels de santé a été évitée de justesse. Leur syndicat national, dont la majorité des membres sont des infirmiers et infirmières, a retiré son appel au mouvement, et ce cinq heures à peine avant son lancement prévu ce matin à 7h.

Ses dernières négociations avec le ministère de la Santé ont alors abouti à un compromis. Les deux parties, qui les avaient entamées en mai, ont arraché une entente in extremis en considération de la gravité de la situation épidémique.

Les détails de leur accord ne sont pas connus. Ce que l’on sait, c’est que le gouvernement a montré sa volonté d’envisager favorablement les réclamations du syndicat. Dans la liste de ses cinq dernières revendications, celui-ci avait demandé notamment de déterminer le critère des effectifs du service des soins infirmiers dans les hôpitaux dédiés au coronavirus, de légiférer sur le nombre des patients dont un ou une infirmière doit prendre soin, ou encore de revaloriser sa prime de nuit.

Hier, avant le lancement des dernières discussions bilatérales, le Premier ministre a fait une visite éclair sur le lieu de leur réunion. Kim Boo-kyum s’est alors engagé à faire de son mieux pour mettre en œuvre l’accord, s’il intervient, en concertation avec le Parlement et les autres institutions concernées. Son intervention aurait positivement pesé sur les négociations. Quoi qu’il en soit, leur aboutissement a permis d’éviter les perturbations redoutées dans les hôpitaux.

Pour rappel, le syndicat compte pas moins de 80 000 adhérents, dont 56 000 se sont prononcés en faveur d’un débrayage. Cela dit, seuls 30 % d’entre eux devaient y participer, les personnels essentiels affectés par exemple aux services des urgences, aux unités de soins intensifs ou encore aux salles d’accouchement étant exclus.

Pourtant, certains hôpitaux à Séoul ainsi qu'à Gwangju et dans la province de Jeolla du Sud sont entrés en grève. Selon leurs syndicats, ils sont en principe d'accord sur le consentement, mais il reste encore des problèmes à résoudre dans chaque établissement médical. L'hôpital de l'université Chosun, par exemple, réclame le recrutement d'une soixantaine d'infirmiers supplémentaires.