Alors que Tokyo a décidé de ne plus utiliser les expressions « femmes de réconfort au service de l’armée » ou « emmenés de force » concernant les travailleurs forcés dans ses livres scolaires, Séoul a manifesté sa vive protestation en dénonçant une « tentative visant à occulter le caractère forcé » des exactions du passé perpétrées par le Japon impérial pendant la Seconde Guerre mondiale contre le peuple coréen.
Un responsable du ministère des Affaires étrangères a tenu, aujourd’hui, des propos en ce sens. Il a souligné le fait que le caractère forcé de la mobilisation et du transfert des victimes de l’esclavage sexuel et du travail forcé était un fait historique indéniable, étayé par les témoignages directs de rescapés de ces barbaries. Et de souligner que le Japon lui-même a clairement reconnu ce méfait par le passé, de même que la communauté internationale.
Dans la foulée, le diplomate sud-coréen a appelé le gouvernement nippon à s’abstenir de tout propos ou acte destiné à revenir sur cette reconnaissance et à faire preuve de sincérité quant à sa volonté de régler les erreurs du passé. Le ministère aurait également transmis ses regrets en ce sens au gouvernement japonais.
D’après l’information relayée par un média local, le ministère japonais de l’Education a approuvé, hier, la demande de remplacer ces termes par « femmes de réconfort » et « réquisition » ou « mobilisés de manière coercitive », déposée par cinq éditeurs pour leurs 29 livres scolaires d’histoire ou de géographie.