Le président sud-coréen a considéré les récents tirs de missiles nord-coréens comme « un acte créant une tension de faible intensité qui ne pousse pas les Etats-Unis à abandonner le dialogue ». C’est ce qu’a dit Moon Jae-in aux journalistes à bord de son avion de retour de sa visite de cinq jours aux Etats-Unis où il a participé à la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies.

Le locataire de la Cheongwadae a estimé que le régime de Kim Jong-un n’a pas fermé la porte du dialogue. Son argument est le suivant. Il a certes lancé des missiles, mais respecte toujours le moratorium sur les essais nucléaires ou les tirs d’essai de missiles balistiques intercontinentaux. Ainsi, le pays communiste réfléchirait à plusieurs options tout en laissant la porte ouverte au dialogue.

Moon Jae-in a précisé que Pyongyang n’a pas encore répondu à la proposition de reprendre le dialogue que Séoul et Washington ont formulé respectivement. Selon lui, même si la suite reste imprévisible, les deux Corées n’ont pas fermé la porte du dialogue.

Par ailleurs, le numéro un sud-coréen a fait savoir qu’il comptait faire de cette assemblée générale de l’Onu une belle opportunité d’améliorer les relations intercoréennes, ce à l’occasion du 30e anniversaire de l’adhésion conjointe des deux Corées à cette organisation internationale. Une occasion manquée en raison du silence du royaume ermite.

Le président de la République a été interrogé sur sa proposition d’organiser une rencontre à trois, les deux Corée et les Etats-Unis, ou bien à quatre avec la Chine pour déclarer officiellement la fin de la guerre de 1950-1953. Il s’agit de savoir s’il en a discuté préalablement avec les pays concernés avant son intervention à l’Onu.

Moon Jae-in a précisé qu’une telle rencontre était déjà inscrite dans la déclaration conjointe du 4 octobre 2007 entre Séoul et Pyongyang, et que Pékin et Washington ont donné leur aval par la suite. Selon lui, depuis, la dénucléarisation nord-coréenne a émergé comme un facteur important, et elle fait l’objet de discussion entre Séoul et Washington pour déterminer quand et comment il faudrait l’associer à la clôture officielle du conflit.

Le chef de l’Etat a souligné également que la déclaration de la guerre « n’aurait rien à voir avec le retrait des soldats américains stationnés en Corée du Sud et l’alliance Séoul-Washington, qui ne dépendent que de l’accord bilatéral. Séoul pourrait maintenir le statu quo en la matière, même après la normalisation voire l’établissement de relations diplomatiques Pyongyang-Washington.