L’aide publique au développement (APD) de la Corée du Sud poursuit sa hausse. Le pays du Matin clair mène plusieurs projets de soutien dans les pays en développement depuis l’aménagement de zones rurales jusqu’à la construction d’hôpitaux, en passant par la restauration du patrimoine culturel dégradé.

Le budget de cette assistance qui a frôlé les 2 500 milliards de wons ou 1,8 milliard d’euros en 2016 n’a depuis cessé de progresser pour franchir le seuil des 4 000 milliards de wons l’année prochaine, soit 2,9 milliards d’euros.

Les programmes se sont multipliés et cette année, une quarantaine d’établissements dont des agences gouvernementales et des collectivités locales en ont initié quelque 1 600. Mais revers de la médaille, certaines initiatives se chevauchent entre elles. En effet, deux associations basées sur le mouvement « Saemaul » lié au développement des nouvelles communautés ont réalisé des projets similaires dans le même pays, créant de graves disfonctionnements sur place.

Pour résoudre ce problème, un organisme chargé des projets a vu le jour en février dernier au sein du Bureau de la coordination des politiques gouvernementales sous l’égide du Premier ministre. Toutefois, cela est jugé insuffisant vu que cet établissement n’est pas doté d’un droit de budget ni celui de nommer du personnel. C’est pourquoi la nécessité de la fondation d’un institut spécialisé est de mise

D’autres pointent du doigt également le fait que certains projets ne sont pas conformes à l’objectif initial de l’APD. En effet, certains projets qui doivent être menés à des fins humanitaires sont souvent utilisés comme d’une occasion de pénétration des entreprises sud-coréennes sur les marchés étrangers. C’est pourquoi des voix s’élèvent pour venir en aide correctement aux pays dans le besoin plutôt que d’accroître simplement l’enveloppe.