La 1e réunion ministérielle sur l'économie et la sécurité s'est tenue aujourd'hui. C'est une version élargie de la réunion ministérielle sur l'économie, dont la mission est de réfléchir aux stratégies économiques étroitement liées aux intérêts sécuritaires du pays. Elle a rassemblé une dizaine de hauts officiels des ministères concernés, du Service national du renseignement (NIS) et du cabinet présidentiel.
Les participants se sont d’abord penchés sur la demande de Washington aux fabricants sud-coréens de semi-conducteurs de partager leurs informations internes. Le vice Premier-ministre à l'économie, Hong Nam-ki, a souligné que le gouvernement leur apporterait son plein soutien, de sorte qu’ils puissent répondre de manière adéquate à la demande de l'administration américaine. Et d'ajouter que toutes les consultations seront menées dans le respect de l'indépendance de ces entreprises concernant leurs données sensibles.
Par ailleurs, cette conférence a abordé l'éventuelle adhésion de la Corée du Sud à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP). Ce traité a été créé fin 2018 par des nations de cette région dont le Japon, l'Australie et le Mexique. La Chine a déjà déposé une demande d'adhésion, alors que le retour des Etats-Unis est plus que probable.
Quant à Séoul, Hong, qui est aussi ministre des Finances, a fait savoir jeudi dernier lors de la réunion des ministres des Finances du G20 que sa décision de s'allier ou non à ce partenariat serait annoncée vers le 25 octobre. Et à une semaine de ce délai, il était donc question d’évaluer les intérêts stratégiques tout comme de possibles préjudices de certains secteurs en cas d'adhésion au CPTPP.
En parallèle, une stratégie visant à développer et protéger les technologies du pays du Matin clair dans la course mondiale à l’hégémonie technologique était aussi au cœur des discussions.