Le barrage nord-coréen de Supung situé à la frontière avec la Chine sur le fleuve Yalu marche à plein régime. Il s’agit de la plus grande centrale hydraulique du royaume ermite qui peut produire jusqu’à 800 000 kW d’électricité. D'immenses volumes d’eau continuent à se déverser à travers les portes grandes ouvertes des écluses, un paysage qui tranche avec celui de février dernier.
Ce barrage-poids en béton géré conjointement par Pyongyang et Pékin abrite sept unités. Auparavant, l’énergie produite était partagée quasiment à parts égales par les deux alliés, mais aujourd’hui, la majorité est acheminée vers la Chine, qui souffre de la pire pénurie d’électricité en dix ans. Le pont de l'amitié sino-nord-coréenne sur le Yalu, l’une des destinations phares de la ville de Dandong, a même vu son éclairage coupé.
Le mois dernier, l’empire du Milieu a acheté pour 35 000 MW d’électricité à son voisin, soit un bond de 62 % sur un an.
Le régime de Kim Jong-un devrait continuer à alimenter les régions nord-est de la Chine, d’autant que l’exportation de son électricité ne fait pas l’objet des sanctions des Nations unies.
L’énergie électrique représente un nouveau marché d’exportation pour Pyongyang, alors que la vente de charbon hors du territoire a été suspendue à cause des mesures contraignantes de l’Onu et de la fermeture des frontières dans le sillage du COVID-19.