Le New York Times a publié un article dédié à la défunte Kim Hak-sun, ancienne « wianbu » ayant présenté pour la première fois son témoignage en public en 1991 concernant l'esclavage sexuel du Japon durant la Seconde guerre mondiale.
Le quotidien américain a consacré dans son édition du 25 octobre une demi-page au « faire-part de décès » de l'ex-femme de réconfort dans le cadre de sa série dite « Overlooked », afin de mieux faire connaître sa vie. Ainsi, la première femme à se manifester publiquement a été mise sous les feux de la rampe 24 ans après son décès en décembre 1997.
Selon le journal, son témoignage a brisé le silence qui régnait à l’époque, incitant d’autres victimes à lui emboîter le pas et contribuant ainsi à révéler au grand jour la barbarie de l'armée impériale nippone longtemps niée par de nombreux hommes politiques de l’Archipel.
Le New York Times a d’ailleurs expliqué que le gouvernement sud-coréen avait désigné en 2018 le 14 août, le jour où Kim a témoigné de son expérience, comme une journée nationale de commémoration pour les victimes de la servitude sexuelle en temps de guerre.
A noter que la série « Overlooked » a été lancée afin de dresser un portrait de personnages méconnus à travers un faire-part digne de leur héritage. En mars 2018, un article en hommage à Yu Gwan-sun, l’une des figures du mouvement d’indépendance du 1er mars 1919, y a également été publié.