La Commission européenne a interdit l'acquisition de Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME) par le Korea Shipbuilding & Offshore Engineering (KSOE), à savoir la holding de construction navale du groupe Hyundai Heavy Industries (HHI).
L’organe exécutif de l’Union européenne a annoncé, hier, cette nouvelle. Il a expliqué sa décision par le fait que la fusion entre les deux constructeurs navals sud-coréens aurait créé une position dominante de la nouvelle entreprise et qu’une telle concentration risque de réduire la concurrence sur le marché mondial des transporteurs de gaz naturel liquéfié (GNL).
Le verdict de Bruxelles met un terme au projet d’acquisition au dossier ouvert en décembre 2019. Lorsque le groupe HHI a conclu un accord principal d’acquisition de DSME avec la Banque de développement de Corée (KDB), le créancier principal de ce dernier, en mars 2016, une condition préalable a été imposée à ce mariage : il s’agissait d’obtenir l’autorisation de l’Union européenne et de cinq pays, à savoir la Corée du Sud, le Japon, la Chine, Singapour et le Kazakhstan.
La HHI a exprimé ses profonds regrets sur le veto de Bruxelles. Et d’ajouter qu’il préparerait des mesures pour y faire face, telles que le recours devant la Cour de justice de l’Union européenne.
Le gouvernement sud-coréen a regretté également cette décision qui va à l’encontre de celle de l’approbation de la Chine, de Singapour et du Kazakhstan. Cependant, il se veut optimiste. Il estime que ce veto devrait avoir peu d’impact sur l’industrie du pays étant donnée la situation dans la construction navale s’est améliorée depuis 2019. L’exécutif a affiché la volonté de renforcer la compétitivité de ses industriels et d’aider DSME à normaliser sa gestion.