Peu après que les médias japonais ont rapporté l’ajournement de la décision de Tokyo pour faire inscrire sa mine de Sado Kinzan au patrimoine mondial de l'Unesco, le milieu politique local y réagit vivement. Ce site historique était un lieu de travail forcé où ont été mobilisés un millier de Coréens par le Japon pendant la guerre du Pacifique.
Sanae Takaichi, une députée du Parti libéral-démocrate, la formation au pouvoir, a affirmé ce matin qu’il valait mieux soumettre sa candidature cette année d’autant que Séoul a de fortes chances d’être élu au Comité du patrimoine mondial en automne 2023. Selon cette femme politique, si les autorités nippones reportent le dépôt de l’inscription à l’année prochaine, la Corée du Sud s’y opposera en tant que pays membre.
L'ultraconservatrice a ajouté que le report de cette décision risquerait d’affaiblir le soutien de la communauté internationale envers l’Archipel sur les différends historiques avec le pays du Matin clair, notamment l’ordre de la Cour suprême sud-coréenne auprès d’une entreprise japonaise de dédommager les victimes de l’exploitation sous l’occupation.
Le ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a pour sa part répondu que l’examen de la proposition d’inscription à la liste prestigieuse n’était pas encore terminé, et que le gouvernement est en train de vérifier si les documents sont suffisants pour répliquer aux contestations d’autres nations. Et d’indiquer que les relations diplomatiques avec Séoul ne sont pas prises en compte.
Un peu plus tôt, l’ex-Premier ministre Shinzo Abe a également incité l’exécutif à aller de l’avant dans ce projet.