Le nouveau président sud-coréen a affirmé ne pas souhaiter l’effondrement du régime nord-coréen, mais vouloir la prospérité commune des deux Corées. Et c’est désormais à Kim Jong-un de choisir.
Yoon Suk-yeol a fait cette remarque dans une interview avec CNN, diffusée hier. Selon lui, le renforcement de l’armement nucléaire annoncé par le dirigeant nord-coréen ne semble pas aider à la paix et à la prospérité. Et il n’est pas certain non plus que le Nord puisse maintenir à long terme la situation telle qu’elle est actuellement.
Questionné sur l’éventuel redéploiement d’armes atomiques tactiques dans le sud de la péninsule face à la menace nucléaire de Pyongyang, Yoon a martelé qu’il n’y avait eu aucune discussion à ce sujet.
Et à propos de la réponse à donner en cas d’un nouvel essai nucléaire nord-coréen, le chef de l’Etat a indiqué que son administration se démarquerait de sa précédente. De fait, il a promis de réagir fortement et avec fermeté à toute menace du royaume ermite pour dissuader celui-ci de se livrer à de nouvelles provocations.
Le président Yoon a également ajouté que la politique de la main tendue vis-à-vis du pays communiste n’était plus dans son intérêt et qu’une pareille approche du gouvernement précédent s’est révélée être un échec.
Interrogé sur le mécontentement de Pékin à l’égard de la participation de Séoul au Cadre économique pour l’Indopacifique (IPEF), le numéro un sud-coréen a répondu que son pays renforce son alliance sécuritaire et technologique avec les Etats-Unis et considère à la fois sa coopération économique avec la Chine comme étant importante. Et de qualifier de peu raisonnable la réaction « excessivement sensible » de l’empire du Milieu.