Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de l’enfance. A cette occasion, la Corée du Nord s’est prétendue être un paradis pour les enfants.
La KCNA, l’agence de presse officielle nord-coréenne, a rapporté que les bambins du pays jouissent de la vie la plus heureuse au monde, présentant le système de bien-être comme l’éducation obligatoire pendant 12 ans, la gratuité des services médicaux et les orphelinats. Elle a également fait savoir que le dirigeant Kim Jong-un avait récemment donné un ordre spécial pour accélérer le transport du lait en poudre face au problème de logistique survenu en raison de la pandémie de COVID-19.
Pourtant, la réalité n’est pas si rose. Selon les statistiques publiées par Pyongyang, parmi les 56 personnes soupçonnées d’être mortes du coronavirus, au 16 mai, neuf avaient moins de dix ans (16,1 %) et huit avaient entre 11 et 20 ans (14,3 %). Le taux de mortalité est particulièrement élevé chez les enfants contrairement aux autres nations. Les experts attribuent la raison à la malnutrition et à l’absence des vaccinations nécessaires contre la tuberculose par exemple.
D’après un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 18,2 % des nord-Coréens de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance en 2020. En outre, le département d'Etat américain a pointé l’année dernière dans son document que bon nombre d’entre eux sont victimes de travail forcé.