L’Otan a aussi invité le Japon à son sommet de Madrid, comme partenaire, aux côtés de la Corée du Sud, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. C’était donc une occasion pour son Premier ministre et le président sud-coréen de se rencontrer formellement ou pas.
De fait, Yoon Suk-yeol et Fumio Kishida se sont retrouvés à cinq reprises, sans pour autant tenir un entretien digne de ce nom. Pourtant, ils ont pu en profiter pour partager l’importance de remettre sur les rails les relations entre leurs pays et de maintenir aussi leur coopération sécuritaire avec les Etats-Unis.
Selon certains médias sud-coréens, les deux voisins sont alors parvenus à « coudre le premier bouton » pour évoluer vers le réchauffement de leurs liens.
Pourtant, leurs exécutifs ont fait des annonces nuancées. Après le premier échange des deux leaders qui n’a duré que trois à quatre minutes, la présidence sud-coréenne a affirmé que Kishida avait proposé à Yoon de « faire des efforts communs pour développer les relations Séoul-Tokyo plus sainement ». Le gouvernement nippon a, quant à lui, expliqué qu’ils s’étaient très brièvement salués et que son chef avait enjoint le pays du Matin clair de « s’efforcer afin de transformer de nouveau les très graves liens bilatéraux en relations saines ».
A ce propos, le quotidien japonais Asahi Shimbun a indiqué que pour la Corée du Sud, il s’agissait d’efforts conjoints, mais pour l’Archipel, d’une réclamation pour demander à son voisin de présenter le premier les solutions aux contentieux qui enveniment leurs rapports.