En Corée du Nord, la KCTV, une des chaînes de télévision d'Etat, a diffusé hier en différé l’intégralité du discours de Kim Yo-jong. La sœur cadette du dirigeant suprême avait pris la parole devant une réunion nationale consacrée à la prévention de l’épidémie de coronavirus, tenue la veille à Pyongyang. Une chose inédite.
La jeune femme s’est alors exprimée d’une voix légèrement chevrotante. Cela peut témoigner qu’elle n’est pas encore habituée à des interventions officielles.
La « dame de fer » de Pyongyang a pourtant parlé sur un ton calme et posé, lorsqu’elle faisait part des fortes fièvres dont son frère aurait été victime, ou encore qu’elle vantait le succès réalisé par celui-ci dans la lutte contre le COVID-19. Emus, certains participants à la réunion, en particulier des soldats et des femmes, essuyaient alors leurs larmes.
En revanche, la fille de Kim Jong-il a haussé le ton pour accuser la Corée du Sud d’être à l’origine de l'arrivée de l’épidémie au royaume ermite. Selon elle, le virus y serait entré par des ballons contenant des tracts anti-Pyongyang envoyés par des militants sud-coréens.
A Séoul, un haut responsable du Bureau présidentiel de Yongsan a affirmé hier croire que le vice-ministre de la Réunification pourra être l’interlocuteur principal de Kim Yo-jong, considérée comme la voix du pouvoir nord-coréen.