La classe politique a réagi de manière opposée sur la rencontre entre le président sud-coréen Yoon Suk-yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel, a interprété cette rencontre par un grand changement qui conduirait à la normalisation des relations bilatérales, gelées sous l'administration précédente de Moon Jae-in. En effet, les deux pays sont convenus de la reprise des vols reliant Séoul et Tokyo, de l'exemption mutuelle de visa d'entrée et de la levée de la quarantaine à l'arrivée sur l'Archipel.
Le président du comité d'urgence du parti conservateur s'est engagé à ne pas ménager ses efforts pour réaliser la volonté du chef de l'Etat d’améliorer les liens bilatéraux en agissant dans la continuité de l’esprit de la déclaration adoptée en 1998 par le président d’alors Kim Dae-jung et le Premier ministre japonais de l’époque Keizo Obuchi.
En revanche, le Minjoo, la première formation de l'opposition a déploré le tête-à-tête, qui, selon lui, était très humiliant. En effet, il s'est déroulé sans le drapeau national qui aurait dû se dresser dans la salle de rencontre, ni points à aborder préétablis, éléments nécessaires à un sommet. Par ailleurs, aucun avancement n'a été constaté à propos de la question sur le dédommagement des victimes sud-coréennes du travail forcé perpétué par le Japon du temps de la colonisation.
La formation de centre-gauche a également critiqué que le chef de l'Etat n'ait pu se recueillir devant le cercueil d'Elizabeth II lors de sa visite à Londres. Ce parce que, selon elle, la délégation présidentielle avait décollé de Séoul deux heures plus tard que prévu.
De son côté, le PPP a dénoncé la récupération par le Minjoo, même des funérailles de l’ancienne reine, pour critiquer le président Yoon.