La Corée du Nord a lancé ce matin entre 6h01 et 6h23 deux nouveaux missiles balistiques de courte portée depuis les environs de Samsok à Pyongyang en direction de la mer de l’Est. C'est la première fois que ce site a été utilisé pour ce genre d’événement.

D'après les analyses de l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), le premier, supposé être un KN-25, a parcouru une distance de 350 km à une altitude de 80 km et une vitesse de Mach 5. Quant au deuxième, censé être un KN-23, il a présenté une portée de vol de 800 km, une altitude de 60 km et une vitesse de Mach 6.

Cette provocation intervient seulement deux jours après que l'Etat ermite a tiré un missile balistique de portée intermédiaire (IRBM), présumé être « Hwasong-12 », en direction de l’océan Pacifique. Elle doit d'ailleurs exprimer son mécontentement contre le redéploiement hier du porte-avions américain USS Ronald Reagan en mer de l'Est.

La tension ne cesse donc de monter dans la péninsule coréenne. Les bravades militaires nord-coréennes s'enchaînent et les exercices sud-coréano-américains se renforcent pour y répondre. En effet, un entraînement anti-missile trilatéral est prévu entre les Marines sud-coréenne et américaine ainsi que la force maritime d'autodéfense japonaise.

Pyongyang aurait également voulu critiquer par cette nouvelle démonstration de force d'aujourd'hui la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, tenue hier pour discuter de l’IRBM de mardi. Une réunion qui s'est pourtant achevée sans déclaration commune.

Le lancement de ce matin constitue le sixième essai d’armes en 12 jours et le dixième depuis l'investiture de Yoon Suk-yeol. Cette année, l'Etat ermite a procédé à 22 tirs de missiles balistiques et deux de croisière.

Pour rappel : l’IRBM expédié mardi, le premier du genre depuis environ huit mois, a parcouru 4 500 km en passant au-dessus de l'archipel japonais avant de s'abîmer dans le Pacifique.