Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas réussi à parler d’une seule voix sur la Corée du Nord. Une réunion a été convoquée hier après un nouveau tir de missile balistique intercontinental (ICBM) de Pyongyang, vendredi dernier.
Les pays occidentaux dont les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont fermement condamné les lancements répétés d’engins balistiques du Nord et appelé à une réponse unie. Mais cette fois encore, la Chine et la Russie s’y sont opposées, en renvoyant toujours la responsabilité sur Washington.
L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a pourtant annoncé proposer une déclaration présidentielle et a exhorté tous les autres Etats membres de l’organe à dénoncer fortement les provocations du royaume ermite et à se joindre aux mesures pour contenir le développement de ses missiles balistiques et de ses armes de destruction massive.
Pour la représentante américaine, les veto russe et chinois conduisent leur allié à agir plus audacieusement et mettent en danger l’Asie du Nord-est comme le monde entier.
La diplomate a alors tenu à évoquer le fait que depuis le début de l’année, le régime de Kim Jong-un a testé 63 projectiles balistiques et huit ICBM, et que son pays condamne les lancements de ces missiles balistiques intercontinentaux « dans les termes les plus fermes possibles ».
Les autres pays membres occidentaux comme le Royaume-Uni, la France et l’Irlande ont eux aussi enjoint le Nord à s’abstenir de toute nouvelle bravade et à revenir à la table du dialogue.
L’ambassadeur sud-coréen à l’Onu a de son côté rappelé que Pyongyang avait continué à développer ses armes atomiques en profitant de l’inaction et de la division du Conseil. Hwang Joon-kook a également fustigé l’opposition de Pékin et Moscou, qui selon lui, empêche la communauté internationale d’y réagir.