Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est attendu à Séoul le 13 décembre. C’est la première fois en cinq ans qu’un patron de l’instance y fait un déplacement. Rafael Grossi est entré en fonction en 2019.
Durant son voyage de quatre jours, celui qui a succédé au Japonais Yukiya Amano sera reçu par de hauts responsables du gouvernement sud-coréen. Parmi eux le ministre des Affaires étrangères et celui de l’Industrie et de l’Energie.
Sans surprise, leurs entretiens doivent porter essentiellement sur la réponse à donner à la Corée du Nord, qui continue de développer ses capacités nucléaires.
Le gendarme mondial du nucléaire estime que le pays communiste n’arrête pas son programme atomique, en restaurant des tunnels souterrains détruits de son site d’essais de Punggye-ri et en remettant en marche aussi sa centrale de Yongbyon. Sans oublier la possibilité de faire exploser une nouvelle bombe. Afin de tenter de l’en dissuader, l’agence de Vienne continuait à lui demander d’accepter ses nouvelles inspections et de réintégrer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Autre sujet de discussion. Il s’agit du projet de déversement en mer des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, au Japon. Un projet qui inquiète les voisins de l’archipel. L’AIEA a mis en place un groupe d’experts mondiaux, chargé de veiller à la transparence du processus de traitement des eaux. Séoul continue de l’exhorter à garantir sa participation à ce processus.
Grossi sera également présent à une cérémonie marquant la récente mise en service commerciale du réacteur nucléaire Shinhanul-1 à Ulchin dans le sud-est du territoire.